Voir le bien en soi et en l’autre dans la perspective du mariage juif

image bayit shalem - le bien en soi

Ce concept est profondément ancré dans la tradition juive.

Cela signifie faire l’effort conscient de se concentrer sur les qualités positives et vertueuses de l’autre personne, même face à des imperfections.

Cela favorise non seulement des relations plus harmonieuses, mais reflète aussi une vision du monde empreinte de bienveillance et de respect.

Le mariage est perçu comme une union spirituelle profonde entre deux âmes, avec une dimension divine.

Lorsqu’on cherche à se marier, « voir le bien en soi et en l’autre » est un concept clé. Il s’agit de cultiver une vision positive et bienveillante, indispensable pour construire une relation durable et respectueuse.

Voici quelques points qui développent cette idée dans le cadre du mariage.

1. Reconnaître le divin en chaque individu

Dans la Genèse (Béréchit), il est dit que l’homme et la femme sont créés à l’image de Dieu (Tselem Elohim). Cela signifie que chaque personne possède une valeur intrinsèque et divine. En voyant le bien en l’autre, on reconnaît cette étincelle divine présente en chaque personne. Cela élève la relation au-delà du simple plan humain et l’ancre dans une dimension spirituelle plus profonde. Lorsque vous cherchez à vous marier, il est essentiel de voir cette dimension sacrée en vous-même et dans votre futur partenaire. Cela favorise une vision respectueuse et positive des qualités de l’autre.

2. La notion de « bashert »

La croyance juive selon laquelle chaque personne a un(e) partenaire prédestiné(e), appelé(e) « bashert », invite à reconnaître que cette union a un but spirituel. Cela encourage à accepter l’autre tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, en croyant que la rencontre est une partie du plan divin et comprendre que votre union est destinée à enrichir mutuellement vos vies.

3. Les « middot » (traits de caractère)

La tradition juive met l’accent sur le développement personnel à travers les « middot », ou qualités morales et spirituelles, comme la bonté, la patience, l’humilité et l’empathie. Rechercher et apprécier ces qualités dans la personne avec qui vous envisagez de vous marier. De même, cultiver ces traits en vous-même permet d’entrer dans la relation avec une meilleure préparation émotionnelle et spirituelle.

Le regard bienveillant (Ayin Tova) : Le concept juif de Ayin Tova, qui signifie avoir un « bon œil » ou une bonne perception des autres, implique de chercher volontairement ce qu’il y a de positif dans autrui. Cela crée une atmosphère de respect et d’appréciation, où les forces et les qualités de l’autre sont mises en avant. Plutôt que de se focaliser sur les défauts, on choisit d’honorer les bonnes actions et intentions.

Jugement favorable (Dan le’kaf zechout) : Une autre idée centrale est celle de Dan le’kaf zechout, qui consiste à juger favorablement autrui. Cela signifie donner le bénéfice du doute, présumer que l’autre agit avec de bonnes intentions, même lorsque cela semble autrement. Cela encourage à éviter les jugements hâtifs et à cultiver une attitude de compassion.

La patience et l’empathie : Cela signifie comprendre que chaque personne a ses défis et ses moments de faiblesse, mais qu’elle possède aussi la capacité d’évolution et d’amélioration. L’empathie permet de voir au-delà des comportements temporaires et de percevoir la bonté intrinsèque de l’autre.

Encourager et soutenir : En cherchant et en reconnaissant le bien chez une autre personne, on l’encourage également à exprimer ses meilleures qualités. Les relations s’en trouvent enrichies, car cette reconnaissance mutuelle crée une dynamique positive où chacun se sent soutenu et valorisé. Cela est particulièrement vrai dans le mariage, où le soutien mutuel est essentiel à la croissance commune.

Construire une relation de confiance : Créer un environnement de confiance. En se focalisant sur les aspects positifs, on aide à renforcer les liens affectifs et à établir une relation plus solide, fondée sur l’admiration réciproque.

4. Le « Shalom Bayit » (paix dans le foyer)

Le concept de Shalom Bayit, la paix dans le foyer, est un idéal central du mariage juif. Cela signifie que les conjoints doivent s’efforcer de promouvoir un environnement de paix et d’harmonie. Pour y parvenir, il est crucial de se concentrer sur les aspects positifs de son partenaire et de voir les difficultés comme des opportunités de croissance plutôt que des obstacles. Vous contribuez ainsi à maintenir cette paix.

5. L’importance de la « Hakarat Hatov » (reconnaissance du bien)

La tradition juive valorise la gratitude et l’appréciation de ce qui est bon chez l’autre. Hakarat Hatov consiste à reconnaître les actions positives de votre partenaire et à exprimer votre reconnaissance. Cette posture renforce l’amour et la connexion entre les conjoints.

6. Le mariage comme un chemin de croissance spirituelle

Le mariage, dans la tradition juive, est une opportunité de croissance spirituelle partagée. Identifier ses propres forces et travailler à ses faiblesses et soutenir votre partenaire dans son propre cheminement spirituel, en vous encourageant mutuellement à devenir de meilleures personnes.

En somme, dans la recherche du mariage selon la tradition juive, l’objectif est de créer une relation basée sur le respect mutuel, la reconnaissance des qualités divines de chacun, et le soutien dans la croissance spirituelle. Cela favorise une union harmonieuse et enrichissante, construite sur des valeurs profondes.